• La maison en A - film complet

    C’est l’histoire d’une ancienne architecte qui a décidé de réaliser son rêve : construire elle-même sa maison. Mais avec le minimum d’argent, soit 40 000 euros pour 150 m2 de surface habitable.
    Elizabeth Faure a 65 ans lorsqu’elle se lance dans ce projet fou, c’était en 2013, près de la commune de Lusignac en Dordogne. La Maison en A, long métrage réalisé par Morgane Launay, raconte son histoire. « J’ai eu envie filmer cette mission impossible : une femme soixantenaire et sans argent qui construit quasiment seule sa maison en forme de A. Cette super-héroïne prouve que tout est possible », explique la réalisatrice.
     
    Le défi d’une vie
    Derrière cet ambitieux projet, le but d’Elizabeth Faure est de prouver que « même les pauvres peuvent construire eux-mêmes leur maison… Pour l’estime de soi, c’est quand même vachement mieux », lâche-t-elle. Celle qui se décrit comme une « vieille hippie baba-cool » a mûri ce défi depuis des années, en fait depuis son école d’architecture. C’est en voyant un reportage sur les cabanes pour SDF de 15m2 construite par Emmaüs qu’elle se dit qu’elle peut « faire beaucoup mieux ». À l’époque, elle dessine des plans pour bâtir des maisons de 25m2 pour 6 000 euros. Mais son projet n’a intéressé personne. Alors elle s’est dit que pour montrer que c’était possible, elle allait le faire elle-même.
     
    C'est ce concept que j'ai voulu prouver, éprouver, explorer en suivant l'aventure extraordinaire d'Elizabeth.
     « La maison en A » , c'est la construction d'une maison en solitaire par une femme de 65 ans avec un budget riquiqui. C'est aussi un film, une belle aventure humaine pour laquelle j'ai planté ma tente sur un chantier pendant 8 mois. Un film pour lequel j'ai consacré presque cinq belles années entre l'écriture, le tournage, le montage et la tournée de diffusion.
    Malgré beaucoup d'efforts pour trouver des partenaires qui s'associeraient à la construction de ce projet ambitieux, le destin s'est entêté à rapprocher nos deux aventures en solitaire. Elizabeth a construit sa maison seule tout comme j'ai dû construire ce film seule. Cela n'a pas été facile tous les jours, de garder la force et l'endurance pour aller jusqu'au bout, mais la magnifique réponse du public et la joie d'avoir réussi m'ont prouvé que ça valait le coup de se battre.
    Et comme toute aventure a une fin, après 35 diffusions un peu partout en France et quelques embardées un peu plus lointaines, j'ai décidé de donner à ce film un nouveau départ en le faisant voyager librement à travers vous, son public. Je constate aujourd'hui, deux ans après l'avoir mis en ligne que c'était le meilleur choix, puisque la réponse de la communauté internet est encore plus impactante, et qu'elle va permettre à beaucoup de personnes de se construire leur propre habitat. C'est un grande victoire pour ce film, et pour le rêve de départ d'Elizabeth. J'en appelle donc à toutes celles et ceux qui ont aimé ce film, qui ont contribué à cette aventure, de continuer à distribuer le sourire, l'énergie et l'espoir que ce documentaire véhicule. Un grand merci à vous tous qui, de près, de loin font, ont fait, feront briller ce projet avec une belle note d'espoir.