• Le casque vélo, illusion sécuritaire

       Ouf ! mon casque n'a rien   Ouf ! mon casque n'a rien

    Ouf ! mon casque n'a rien  Ouf ! mon casque n'a rien  Ouf ! mon casque n'a rien

    Le casque cycliste est une illusion sécuritaire, nous démontre in-vivo Jean-René Carré, sociologue, ancien chercheur spécialisé sur le vélo, et grand cycliste. C'est juste le fruit d'un lobby astucieux.

    J’ai parcouru dans ma carrière de cycliste plus de quatre fois le tour du monde (soit près de 175.000 kilomètres, dont bon nombre en milieu urbain), nous assène-t-il. Il m’est donc -tout à fait normalement- arrivé de faire quelques chutes : une douzaine au total, sans conséquences corporelles notables, les plus graves (2 sur les 12) se soldant par une tendinite et une fracture du pied.

    Je n’ai jamais porté de casque au cours de ma carrière cycliste.

    Pourquoi ? Parce que l’analyse des études internationales ainsi que les études d’accidents que j’ai pu faire en tant que chercheur à l’ONSER et à l’INRETS démontraient clairement l’inefficacité du casque pour les cyclistes (qui tombent plutôt sur l’omoplate que sur la tête, et que rien ne protégera s’ils sont renversés par une auto).

    Le risque (au sens statistique, ndlr) est au premier chef  (avec ou sans couvre chef !) fonction de l’exposition, c'est-à-dire de la durée de l’activité, et dans mon cas j’ai pourtant été largement exposé au risque “cycliste” puisque j’ai passé plus de 10.000 heures à vélo (soit l’équivalent de plus d’un an sur une selle à raison de  24h/24 !).

    Toutefois « avançant en âge » et venant de subir un traumatisme cranien avec fracture du rocher (suite à une chute … d’un arbre) et cédant aux sollicitations de mon entourage, je portais depuis quelques mois un casque lors de mes déplacements à vélo, lorsque roulant à allure modérée (moins de 14 km/h) mon vélo a brusquement dérapé dans un virage engravillonné

    Résultat : après une très brève perte de conscience (moins de 3 minutes), les pompiers rapidement alertés m’ont conduit à l’hôpital où le médecin urgentiste a constaté :

    • Un traumatisme cranien
    • Plusieurs blessures à la face nécessitant des points de suture (arcade sourcilière, lèvres, menton)
    • Une fracture du nez, et de deux dents
    • Plus diverses contusions et une fracture de la main.

    Mais - heureusement - mon casque n’avait rien : pas la moindre égratignure ! Et ce n’est pas faute d’avoir mal ajusté ce casque, car la jugulaire avait été exactement ajustée et maintenue plus serrée que ne font la plupart des cyclos.

    Moralité : désormais je ne porte plus de casque et je suis prêt à offrir un casque en parfait état à tous ceux qui apprécient le look sportif que procure ce gadget et qui se sentent rassuré par le port de cet accessoire qu’un lobby américain astucieux a imposé [1] .

    Nota :  par contre le VTT, dont le développement actuel va vers des pratiques de plus en plus extrêmes nécessite le port du casque et même d’un casque intégral avec mentonnière  protégeant la face - tout en sachant que cette protection ne pourra jamais atteindre le niveau des casques motos (leur poids étant incompatible avec l’effort musculaire que doit fournir un cycliste).

    Jean-René Carré, été 2014

    [1] La promotion du casque vélo est le fruit d’une campagne menée dans les années 90 par les Centers For Diseases Control d’Atlanta (USA) qui, devant lutter contre la montée des morts violentes aux USA – accidents de la route et morts dues aux armes à feu – ont choisi pour cible les cyclistes pour ne pas avoir à s’affronter aux lobbys trop puissants de l’industrie automobile et de la National Rifle Association. (JRC)

    source : http://isabelleetlevelo.20minutes-blogs.fr/archive/2012/10/23/ouf-mon-casque-n-a-rien.html

     

    Le casque pour tous les... piétons d’abord !

    Dans les accidents de la circulation, contrairement à des préjugés encore tenaces, les cyclistes ne sont pas plus souvent touchés au crâne que les autres usagers !

    Les cyclistes sont même, proportionnellement, moins souvent victimes de blessures graves et de traumatismes crâniens que les piétons.

     CyclistesAutomo-
    bilistes
    Piétons
    Accidents légers 92 % 93 % 84 %
    Accidents graves 8 % 7 % 16 %
    dont accidents mortels 0,4 % 1,3 % 2,3 %
    % des blessés
    touchés au crâne
    17 % 24 % 26 %

     Source : Sécurité routière, bilans annuels ONISR. Analyse portant sur plus de 8000 victimes, publiée dans le dossier de presse DSCR du 8/3/2005.

    Une étude de la Médecine Légale britannique a également montré que le pourcentage de tués touchés au crâne dans un accident de la circulation était le même chez les automobilistes, piétons et cyclistes : environ 80%, quel que soit le mode de transport. En outre, 64% des tués avaient plusieurs organes vitaux atteints, et n’auraient donc absolument pas pu être sauvés par le port d’un casque. Enfin, une partie des tués portaient un casque.

    source : http://fubicy.org/spip.php?article136

    Ouf ! mon casque n'a rien

    "Le vélo, avec ou sans casque, ce qui est dangereux, c’est de ne pas en faire."

    Le casque vélo, illusion sécuritaire

    Article paru dans la revue S!lence n° 443, mars 2016

     

    Plus d'infos :

    => Article Carfree Pour en finir avec le casque vélo

    => Article Carfree "L'industrie automobile se préoccupe plus du casque vélo que du casque pour automobile"

    => Article "Quand le lobby automobile veut imposer le casque aux cyclistes"

    => Article "Casque : un dossier qui décoiffe ! " de la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette (FUB)

    => Le livre "Le pouvoir de la pédale" d'Olivier Razemon

    => Le blog d'Olivier Razemon : http://transports.blog.lemonde.fr/author/transports/

    => Article Carfree 70 idées reçues sur la mobilité

    => http://cyclingfallacies.com/fr/ le site qui casse les idées reçues sur l'usage du vélo


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