• Julia de Funès - Développement (im)personnel : le succès d'une imposture


    Informations complémentaires :

    =>  Le livre Contre le développement personnel, de Thierry Jobard

      Julia de Funès - Développement (im)personnel : le succès d'une imposture

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Souvent drôle, ce petit livre montre de façon convaincante que ce que met en place le développement personnel constitue un dispositif néolibéral de domestication de la personne" Chronique - Le Monde Diplomatique


    "Le bonheur, c'est maintenant"    "Vous êtes votre meilleur ami"


    La mode du « développement personnel » ne se dément pas. Sans cesse, nous subissons une injonction à nous libérer de nos croyances limitantes et à acquérir un « surplus d’être » pour devenir un meilleur individu.
    Bien sûr, on pourrait penser qu’il n’y a là que de bonnes intentions : qui refuserait une version améliorée de soi-même ? Mais derrière les discours sucrés et inoffensifs, c’est à la montée d’une idéologie politique que l’on assiste. Car la forme de bien-être promise par le développement personnel constitue trop souvent une exploitation de soi par soi… Dans ce monde merveilleux, tout tourne autour de cet axiome : quand on veut, on peut. Et si on ne peut pas, c’est qu’on ne veut pas assez. Le collectif disparaît de l’écran pour ne laisser que des individus responsables de tout à 100 % : de leur destin, de leur emploi, et même de leur santé ! C’est à cette vaste supercherie que s’en prend ici Thierry Jobard, preuves à l’appui…

    "Forts d’un succès considérable, les livres dits de « développement personnel », qui substituent l’introspection à l’analyse des rapports sociaux et des inégalités, s’appuient selon Thierry Jobard sur trois présupposés : on peut mesurer le bien-être, on dispose de capacités intérieures qu’on ne connaît pas soi-même, on peut s’adapter aux changements. Pour accréditer ces affirmations, enrobées dans des banalités, les auteurs n’hésitent pas à multiplier les références farfelues, voire charlatanesques, à des peuples disparus, autochtones ou premiers. Ces préceptes ont été massivement utilisés par la littérature managériale, soucieuse d’exploiter la main-d’œuvre… si possible en déléguant aux salariés la tâche de s’organiser et de s’évaluer. Grâce à ces théories, les problèmes collectifs au travail apparaissent comme une somme d’échecs individuels à gérer les difficultés. Une petite séance de méditation vaut alors mieux qu’une grève".

    Hadrien Clouet
    Le Monde diplomatique

     


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